Le terme de " moulon " pourrait dériver du latin mons (montagne, hauteur, colline) ou mollis (mou), signifiant " terrain humide " que l’on retrouve dans " Molière ".
Une autre étymologie repose sur une base préceltique mol (mont, hauteur) et un suffixe gaulois onna (cours d’eau) aboutissant à la même définition : un plateau humide, comme le confirme l’existence de bâtiments agricoles datant du Ier siècle avant J.C. protégés par des drains.
De l’eau pour le château de Versailles
Moulon fait partie de la vaste plaine de Saclay, parmi les plus fertiles d’Ile-de-France, autrefois zone semi-marécageuse qui fut transformée grâce à des travaux d’assainissement au XVIIe siècle et la mise en place de plusieurs rigoles de collecte des eaux, de réservoirs et d’aqueducs conduisant à Versailles pour alimenter les jardins du château.
Le plateau de Moulon, vaste exploitation agricole aux XVIIIe et XIXe siècles, faisait également l’objet d’opérations de drainage au XIXe siècle.
En 2005-2006, une équipe d’archéologues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) a fait une découverte exceptionnelle : les vestiges d’un village celtique du début du Ve siècle avant notre ère en rebord de ce plateau.
Cette découverte fondamentale a permis d’approfondir nos connaissances sur le quotidien de ces populations implantées sur le plateau de Saclay.